A la source égyptienne de l’autolouange dans les temples et les tombes de la région d'Assouan

Voyage accompagné par Marie Milis

Loin des circuits habituels, ce voyage nous fera découvrir les plus beaux témoignages laissés tant par l’époque pharaonique que par l’Egypte d’aujourd’hui. La Nubie a toujours revêtu une grande importance à cause de son sous-sol riche en cuivre et en or, et du fait de sa position charnière entre l’Afrique équatoriale et le bassin Méditerranéen. Sur le plan symbolique, la Nubie était considérée comme le réservoir des forces primordiales, le lien avec les profondeurs de la terre, le pays des origines. Parsemé par les vestiges de très anciens cultes du féminin, ce parcours initiatique en Nubie vise à libérer l’immense puissance qui est en nous, l’unir au cœur et à la conscience. Par la connaissance des mythes de cette région et les étapes alchimiques qu’ils nous proposent, nous transformons les forces instinctives et réactives en présence harmonieuse.

L’autolouange est partout présente. Elle est le fil rouge de la cosmogonie, la clé de la réalisation humaine. Elle est présente dans les temples et dans les tombes. Nous irons à sa rencontre sur place dans les lieux et par l’écoute de ce qui se dit en nous du cœur à la plume.

Ainsi l’être humain ne subit plus l’environnement, il déploie sa juste puissance, sa propre force de vie et de collaboration, retrouve l’expression de sa souveraineté, développe une attitude de responsabilité face à la vie et aux événements. Ce processus est représenté par Isis et Osiris qui subissent toutes les étapes de séparations afin d’engendrer Horus, l’Un original enrichi du passage dans la matière. L’Etre Humain devient alors l’Etre Cosmique, l’Etre Royal. C’est celui-là qui est représenté par les statues de Ramsès II à Abou Simbel.

Nous aurons également l’occasion de goûter à la douceur d’Assouan qui était le lieu de déclenchement symbolique des crues du Nil, mais aussi de manifestations des plus grandes déesses et de la puissance du féminin sacré pour pouvoir déclarer, telle l’épouse Royale dans sa titulature «…Fille du dieu, issue de son corps. Grande de louanges, dame de grâce, douceur d’amour. Grande de faveur ; jaillissante de bonheur, l’aimée qui apaise le cœur du roi dans sa maison. Celle qui emplit le palais d’amour ; maîtresse de charme, grande de perfection, aimée d’Amon, d’Isis, d’Hathor… »

Programme

Du jeudi 4 au dimanche 14 décembre 2024

J

Bruxelles – Louxor. Transfert à Assouan. Installation à l’hôtel «Kato Waidi Nubian Resort»

V

Visite de l’île Eléphantine, vaste complexe de constructions avec les temples dédiés à Satet et Anoukis. Elles représentent la collaboration du féminin et sont très apparentées à la déesse Hathor qui incarne l’amour sensuel, la danse et la joie.
Khnoum qui, avec son tour de potier façonne la forme de l’être humain et déclenche les crues du Nil, est une autre divinité honorée sur l’île.
Sur la même rive du Nil, les tombes des Princes d’Eléphantine nous ramèneront à l’époque pharaonique. Il s’agit pour la plupart de sépultures des hauts dignitaires de la Nubie, remontant à l’ancien et au moyen empires. Le plan des tombes est généralement très simple : une pièce rectangulaire avec piliers, une chapelle et la salle du sarcophage. La décoration est également simple et consiste exclusivement en peinture.

S

Visite du temple de Philae, dédié à la déesse Isis. Ce temple, qui a conservé toute la magie des temps antiques a été un grand lieu de pèlerinage et de guérison en raison des pouvoirs que l’on attribuait à la déesse. Gardienne des mystères, elle avait la capacité de reconstituer ce qui avait été divisé et même anéanti. Dernier temple, ayant abrité les communautés de prêtres et de prêtresses de l’ancienne Egypte, sous occupation byzantine, il offre par ses bas-reliefs des clés de compréhension du message spirituel de l’époque pharaonique.

Dans l’après-midi, visite de la carrière de granite, d’où étaient extraits, entre autres les obélisques, transportés dans les différents temple d’Egypte. On y verra le célèbre obélisque inachevé dont la taille a été abandonnée, probablement à la suite d’une fêlure dans la roche.

D

Visite de «New Kalabsha», temple construit selon les critères classiques du temple égyptien, dédié à Mandoulis, version nubienne du principe divin Horus, représentant l’Unité. C’est le plus grand temple de Nubie, le mieux conservé, pour cette raison appelé le «Karnak» de Nubie. Derrière le temple se trouve Beit el Wali, la Chapelle commémorative de la série des temples frontaliers construit par Ramsès II pour consolider la frontière du sud de l ‘Egypte. Également sur le site de «new Kalabsha», le kiosque de Kertassi, érigé à l’époque gréco-romaine, en l’honneur d’Isis, célèbre pour ses splendides colonnes hathoriques.

L

Transfert à Abou Simbel et visite des temples construits par Ramsès II. Ce site extraordinaire au bord du Lac Nasser est l’un des plus beaux monuments d’Egypte, sans doute le plus célèbre en raison de son sauvetage, par l’UNESCO qui débuta en avril 1964. Il s’agissait d’un immense travail de démantèlement et de reconstruction, sans doute le plus impressionnant accompli dans le domaine de l’archéologie, par des ingénieurs, des techniciens et ouvriers du monde entier.

Abou Simbel comporte deux temples, dédiés comme tous les temples pharaoniques à la matérialisation de la lumière. Construits par Ramsès II, creusés dans la roche, ils portent le nom de Spéos. Celui du Sud, consacré aux dieux Amon-Ra, Ra-Horakhty, Ptah et Ramsès divinisé, offre une façade composée de quatre statues du Ka de Ramsès. Ici, Ramsès n’est pas seulement un guerrier qui défend une frontière, il est le symbole de l’être humain réalisé, ayant traversé toutes les vicissitudes de l’existence terrestre pour rayonner l’harmonie du monde. Dans une autre construction contiguë se trouve le temple dédié à l’épouse bien-aimée de Ramsès, Néfertari, et à la déesse Hathor. Fait unique dans l’histoire de l’art égyptien, les deux statues du pharaon sont encadrées par deux statues de la reine à dimension égale. Cette exception à une règle toujours respectée témoigne de l’importance de Néfertari aux yeux de Ramsès. Les deux monuments œuvrent ensemble et ne peuvent être dissociés l’un de l’autre car pour se manifester, la lumière a besoin d’une polarité féminine et masculine et de leur force d’attraction appelés «MER», qui signifie Amour.

M

Visite de l’île de Séhel. C’est à cet endroit que la circulation fluviale prenait fin, en raison de la première cataracte, grande étendue d’eau tumultueuse et tourbillonnante. Elle est connue pour les centaines de stèles et d’inscriptions laissées par les anciens Egyptiens, voyageurs, soldats et commerçants, dont la célèbre stèle de la famine relatant que Djoser, pharaon, puissant et éclairé, à qui l’on doit la construction de la première pyramide, avait dû faire face à sept années de crues insuffisantes et donc de terribles disettes.
C’est par ces stèles réparties sur tout le territoire égyptien que l’on connait très précisément tant d’événements de l’histoire égyptienne, mais aussi des détails de la vie quotidienne.
L’île était consacrée à Anoukis, déesse à la tête ornée de plume à qui on attribuait la qualité divine de contraction, permettant au Nil de se retirer après la crue.
Nous nous déplacerons ensuite au Monastère copte St Siméon. Semblable à une forteresse, le Deir Amba Samaan, situé un peu à l’écart de la ville, est un des monastères coptes les plus grands et les mieux conservés du pays. Il nous rappelle que l’Egypte fut le berceau du monachisme et que, quelle que soit la religion qui s’y installe, la terre égyptienne suscite recueillement, dévotion et intériorité. Il a été construit entre le 6ème et le 8ème siècle, pouvait accueillir jusqu’à 300 moines et donner asile à des dizaines de pèlerins. Abandonné au début de 14 ème siècle, il offre des ruines imposantes qui permettent encore de très bien distinguer l’état originel.

M

Transfert vers Louxor. Sur la route, visite du temple de Kom Ombo. Ce temple offre une structure tout à fait particulière, étant divisé en deux parts égales, l’une étant dédiée à Horus (principe de l’unité et de la réconciliation) et l’autre à Sobek (principe de la division). Une double porte fait accéder aux différentes salles et cette gémellité se prolonge jusqu’aux sanctuaires. On y pratiquait des rites communs aux deux divinités, manifestant ainsi un concept de la dualité au-delà du bien et du mal, mais rappelant que la vie sur terre est duelle.
Arrêt au temple d’ Edfou. D’une conservation exceptionnelle, il est dédié à la victoire d’Horus sur Seth, symbolisant le triomphe de l’unité sur les énergies de séparation. Outre les impressionnantes représentations du dieu Horus en faucon, on sera ici attentif dès l’entrée, aux scènes évoquant le mariage sacré entre Horus et Hathor, nommé la fête de la bonne réunion. Lieu de la grande fête nommée «  la belle rencontre », il matérialise le couple sacré et accompli.
Logement à Louxor sur la rive ouest à l’hôtel « Flamingo ».

J

Visite du temple de Louxor, où la divinité Amon venait régénérer son énergie créatrice. Chaque année, le pharaon s’y rendait pour s’unir à son Ka divin. C’est là que renaissait le couple royal formant l’être de pharaon lorsqu’Amon visitait sa partie féminine lors d’une fête appelée « la fête d’Opet ». Ce temple est dédié à l’unité et la renaissance. Découverte de l’allée des Sphinx récemment inaugurée après plusieurs années de travaux.

V

Visites de quelques tombes de la Vallée des nobles qui ne sont pas uniquement des lieux de sépulture, mais sont également dédiées au culte funéraire du décédé et sa famille. Dans ces tombes plus simples et plus petites, les nobles décrivent divers aspects de leur vie terrestre qu’ils souhaitent voir se répéter dans l’au-delà. Ces tombes constituent une précieuse source d’information sur la vie quotidienne au Nouvel Empire, car plus les activités sont détaillées, plus elles se manifesteront dans la vie céleste.

S

Déplacement vers Qena et visite du très beau temple de Dendérah, reconstruit sous la dynastie des Ptolémées, dédié à Hathor, déesse de l’amour, la joie, la danse et la beauté. Hathor représente la synthèse de toutes les qualités féminines mais incarne surtout l’étape du féminin qui a transcendé les cycles de souffrances sur terre et atteint l’accomplissement. La crypte, dédiée aux initiations, offre de précieuses ressources pour aller à la source d’une parole en « je » qui renforce le « nous » de la collaboration et comprendre les événements actuels.
Logement à Hourghada à l’hotel « Da Vinci »

D

Retour vers Bruxelles

Prix : 1495€ sur base de 8 personnes en chambre double*. Supplément single 290€.

Sont compris: l’hôtel en demi-pension, la guidance, les entrées et accès aux sites, les pourboires, les déplacements et les transferts.

Ne sont pas compris : le vol vers l’Egypte, le visa, les boissons, les spectacles «son et lumière».

A ne pas manquer : prendre un verre dans le mythique et prestigiaux hôtel « Old Cataract », une sorte de temple… vraiment magnifique. Il nous sera demandé +/- 10 € pour entrer dans l’hôtel mais ce montant est ensuite déduit de la boisson. Cela vaut la peine pour l’ambiance, la vue et le côté arabisant.

*L’inflation en Egypte étant actuellement de 35%, il est possible que nous devions ré-ajuster nos prix en fonction des augmentations qui nous sont imposées. Merci de votre compréhension.