Autour d’Abydos

Le livre d’Anton Parks est particulièrement intéressant, en cette époque de confrontation intense entre les forces de séparation et les forces d’unité car il nous rappelle que ce combat fait partie de la construction de notre humanité depuis les temps immémoriaux. Nous qui avons la chance de ne pas être dans ces zones de conflits, avons  néanmoins la  responsabilité d’inscrire nos actes et nos pensées, tels les compagnons d’Horus dans une dimension initiatique. Notre origine divine largement évoquée dans ce livre nous rappelle que notre combat est intérieur et spirituel afin d’être «  akhous » c’est-à-dire « des êtres lumineux irradiants ».

Le temple égyptien est un lieu sacré, où demeure symboliquement une divinité, un principe cosmique particulier féminin ou masculin… C’est déjà un mystère en soi, mais il est vrai que certains lieux inspirent une réelle magie et suscitent une véritable fascination. C’est le cas des pyramides, du Sphinx de Guiseh, de certaines tombes…qui ont d’ailleurs inspiré de nombreuses publications.

Et c’est certainement vrai pour le site d’Abydos. C’est en ce lieu très particulier que l’Egypte est née. En témoigne cette réferences aux mythes fondateurs qui évoquent l’arrivée par l’ouest, à Abydos, des compagnons de Horus, les shemsous d’Horus.

Les sages Egyptiens voyaient leurs civilisations comme un héritage d’êtres Divins venus en Egypte des milliers d’années avant les dynasties pharaoniques. Cette origine divine de l’Egypte est relatée dans les Textes des Pyramides et dans un autre écrit célèbre qui se trouve en Italie au musée d’égyptologie de Turin «le papyrus de Turin» également appelé «canon royal». Cette liste comprend non seulement les pharaons historiques, mais aussi des « pharaons-divins venant d’ailleurs » et ayant régné avant la première dynastie historique pendant …. 13.420 ans!

Il est un livre qui en parle remarquablement. Il a été écrit par Anton Parks et s’intitule « la dernière marche des dieux, de l’Atlandide à Abydos ». Il allie à la fois les recherches archéologiques , historiques de l’auteur et de précieuses informations qui viennent de ses canalisations.

La première partie du livre décrit l’arrivée des Shemsous en deux vagues, l’une par la mer l’autre par la terre et leur combat contre les ennemis de la lumière. Ces forces de destruction générèrent à plusieurs reprises des cataclysmes dont les plus connus sont le déluge évoqué dans la bible et la destruction de la terre d’Atlandide signalée par Platon dans un de ses dialogues Critias.

Le deuxième volet de l’ouvrage d’Anton Parks est consacré à Osiris, le premier roi ayant régné sur l’Egypte après les dieux et leur suivants divins, assassiné par Seth et enterré à Abydos. Cet acte fondateur de la civilisation égyptienne a généré depuis la plus haute antiquité d’importants pélerinages et des rituels qui ont perdurés tout au long de l’Antiquité, faisant d’Abydos l’un des plus grands centres spirituels de l’Egypte pharaonique, attirant la dévotion de toute la population égyptienne pendant des siècles.

Il est touchant de constater une dévotion semblable chez certains égyptoloques lors de leur campagne de fouilles et du désensablement du site au siècle dernier. Anton Parks cite particulièrement la passion qui animait deux égyptologues français Auguste Mariette et Emile Amélineau. Ce dernier a formulé d’importantes hypothèses, concernant le principe divin incarné par Osiris, sans doute trop avant gardistes, qui lui ont valu une déconsidération de ses pairs et de ses travaux innovants.

Le livre rend également hommage à une égyptologue anglaise, Dorothy Eady appelée omm Séthy par les égyptiens, qui consacra une grande partie de sa vie à Abydos, finit par y habiter et y décéder en 1972.

A travers l’évocation de ses passionnés d’Abydos, le lecteur parcours le site, le temple de Séthy dont Emile Amélineau disait: “l’édifice élevé en l’honneur des dieux et des hommes est non seulement une merveille de construction et d’architecture, mais encore de l’art le plus raffiné sous toutes ses formes“.

L’auteur évoque bien sûr largement l’Osireion, cet édifice mystérieux, actuellement fermé au public mais heureusement visible par l’arrière du temple de Séthy. Il nous faire vivre les mystères qui s’y déroulaient ; la reconstitution du combat entre Seth et Osiris, la recheche des 14 parties du corps d’Osiris et surtout bien sûr sa reconstitution symbolisant la victoire des forces de lumière.

On peut être moins passionné par la dernière partie du livre consacrée à Moïse. Non que son hypothèse soit éronnée mais l’évocation de la tombe de Ramose dans la Vallée des artisans rappelle l’émotion ressentie dans ce lieu de pure beauté et c’est dans ce ressenti qu’on peut avoir plaisir à rester en terminant la lecture du livre.

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